Les caractéristiques majeures d'un vidéoprojecteur
Quel que soit votre type d’utilisation, les vidéoprojecteurs partagent de nombreuses autres caractéristiques autres que celles, plus matérielles, que nous venons de voir.
Selon la qualité d’image souhaitée et le type de pièces dans lequel vous l’utiliserez, ils sont tout aussi importants que la technologie d’affichage ou le type de lampes.
Du HD au 4K, quelle qualité d’image choisir pour son vidéoprojecteur ?
Avec tous les écrans qui nous entourent, nous sommes tous plus ou moins sensibilisés aux notions de définitions et de résolution. Si ce n’est pas le cas, retenez juste que la définition d’une image s’exprime en pixels et plus il y en a, plus l’image est nette, détaillée, agréable.
Dans le monde des vidéoprojecteurs, c’est le très grand écart.
Les modèles bureautiques ne sont pas tous en haute définition, le besoin étant quasi inexistant. On trouve ainsi plusieurs modèles avec une résolution sous les 1 000 pixels de large et même encore en SVGA. Les modèles 720p (1280x720 pixels) font également partie de ceux-là même si on retrouve des références très compactes plus orientées vidéo.
Mais pour la vidéo au sens large du terme et pour le gaming, nous conseillons de ne pas descendre sous le Full HD d’autant qu’un vidéoprojecteur est là pour fournir une grande image, alors autant qu’elle soit belle ! Un conseil renforcé par la qualité des fichiers vidéo, la plupart tous passés en HD quelle que soit leur source.
Évidemment, la 4k est elle aussi de la partie pour les amoureux du cinéma tandis que la 8K fait ses débuts ! Dès le Full HD, et comme pour les TV, on retrouve aussi parfois des technologies d’image comme le HDR qui produit un rendu beaucoup plus contrasté. C’est un vrai plus surtout s’il s’agit des dernières évolutions comme le HDR10 (pour l’instant réservé aux modèles haut de gamme).
On n’en oublie pas la 3D qui, si elle n’a plus le vent en poupe, existe encore en entrée de gamme comme dans le haut de gamme ! Il faut dire que cette technologie et les contenus associés ont un « effet wahou » bien plus fort avec une grande image. Les vidéoprojecteurs compatibles 3D, comme les TV, nécessitent des lunettes spécifiques (3D active) pour pouvoir profiter de cette image étonnante.
Luminosité et contraste, deux éléments importants d’un vidéoprojecteur
Si l’environnement va énormément jouer sur la lisibilité de l’image (de fortes lumières atténuant le rendu), les notions de luminosité et de contraste sont extrêmement importantes pour un vidéoprojecteur. Avec des valeurs trop faibles, le rendu sera pâle et peu visible.
La luminosité est exprimée en Lumens ANSI. Plus la valeur est élevée, plus l’appareil projette une image lumineuse, plus cela convient à une pièce fortement éclairée. Attention, avec l’apparition des vidéoprojecteurs LED, certains constructeurs indiquent une luminosité en Lumens… LED ; cette technologie à valeur ANSI égale est en effet perçue comme plus lumineuse.
Pour la maison ou un Home Cinema, 2 000 Lumens est un bon repère : si votre pièce est vraiment sombre, vous pouvez descendre et inversement.
Forcément, pour la bureautique on trouve des modèles beaucoup plus lumineux et puisque la plupart du temps on travaille à la lumière, le point de départ est plutôt à 3 000 Lumens et monte à 4 000/5 000.
Bon à savoir, plus la surface de projection est loin et/ou l’image grande, plus le vidéoprojecteur devra être lumineux car l’intensité diminue avec la distance.
Le contraste est plus compliqué à appréhender car sa mesure dépend des conditions dans laquelle elle est faite. Les constructeurs n’ayant pas tous les mêmes méthodes, la valeur n’est pas toujours très représentative.
Il s’exprime sous la forme d’un ratio X :1 qui correspond au rapport entre le clair et le foncé d’une image. Et plus ce chiffre est élevé, plus le contraste est agréable avec des noirs profonds et des détails dans les couleurs.
Si pour une présentation powerpoint ou un tableur cela ne sera guère important, pour un Home Cinema ou du gaming, nous vous conseillons de ne pas descendre sous les 3 000:1.
Les caractéristiques de réglages pour ajuster la position de son vidéoprojecteur
On le répète, selon l’endroit où vous allez utiliser votre vidéoprojecteur, le choix ne sera pas forcément le même. D’autant qu’il y a un écart entre la hauteur de l’objectif et celle de l’image projetée, que l’appareil soit en hauteur ou non. Cet écart, c’est l’Offset et il est indiqué dans tous les manuels des constructeurs. Il s’exprime en pourcentage et exprime ce décalage : un offset à 125% veut ainsi dire que le bas de l’image sera plus haut (ou plus bas si vous projetez du plafond par exemple) que le VP de 25% de la taille de l’image ; à 100% ils sont sur la même hauteur.
Logiquement, cela limite encore plus les possibilités. Mais, tout aussi logiquement, les constructeurs ont trouvé la parade avec les fonctions Lens Shift et Keystone. Attention, tous les modèles n’en disposent pas malheureusement, veillez bien à vous en assurer si votre installation le requiert.
Le Lens Shift permet d’amplifier le décalage et d’ajuster l’image horizontalement ou verticalement, sans déformation. Cette correction d’optique peut être de plus ou moins grande amplitude (là encore exprimée en pourcentage) et voit parfois motorisée sur les modèles haut de gamme.
La fonction Key Stone permet, elle, de déformer l’image numériquement si votre appareil est décalé ou incliné. Quasiment tous les modèles intègrent le Key Stone vertical mais c’est beaucoup plus rare pour l’horizontal.
La connectivité des vidéoprojecteurs
La connectivité d’un vidéoprojecteur est assez simple à maîtriser puisqu’elle repose sur des technologies que l’on connaît tous par ailleurs et notamment sur les TV avec les classiques HDMI à privilégier. On peut également retrouver des prises DVI, YUV ou encore S-Vidéo.
La connectique de l’appareil va notamment servir à lui brancher une ou plusieurs sources : box Android ou ADSL, PC et même smartphone ou tablette avec notamment la connexion MHL. Voilà pour les solutions filaires.
Mais limiter les câbles est possible : soit avec la technologie Miracast (les deux appareils devant alors être compatibles), soit avec Airplay, le sans-fil d’Apple ou encore en greffant un transmetteur sans-fil comme un Chromecast.
Autre connectique importante, celle(s) qui concerne l’audio. Vous pouvez trouver des classiques prises jack pour associer le vidéoprojecteur à un amplificateur par exemple mais vous ne serez alors qu’en stéréo. Il existe des références dotées d’une HDMI ARC pour le raccordement à une barre de son ou amplificateur home-cinéma pour un meilleur rendu.
La solution peut aussi être d’envoyer vidéo et audio sur un ampli AV et de rebasculer uniquement la vidéo sur le vidéoprojecteur.
