Pour en savoir plus
Le bruit et l’iso
Le capteur est une surface sensible à la lumière. Une fois reçue, elle est traitée et amplifiée numériquement par le processeur de traitement. Cette sensibilité à la lumière est indiquée en "ISO" et la numérotation commence aux alentours de 100 pour la sensibilité la plus basse.
Certains appareils professionnels peuvent monter jusqu’à 102400 ISO bien que la plupart des reflex récents affichent jusqu’à 12800 ISO.
Pour chaque palier de sensibilité, la quantité de lumière absorbée par rapport à la précédente est doublée. Tout serait simple sans l’ennemi juré des photographes : le bruit numérique. Celui-ci se caractérise par de nombreux pixels parasites de couleur qui viennent fortement diminuer la qualité d’image par un effet de "grain" aléatoire. Ce phénomène survient lorsque la sensibilité a été configurée au-delà d’une certaine limite, c’est donc le dernier paramètre à régler dans la mesure du possible et il est important de rester à la valeur la plus basse existante, en toutes circonstances.
Capteur & Taille
La taille physique du capteur est une caractéristique fondamentale : plus elle sera grande, plus la quantité de lumière nécessaire pour obtenir une photo exploitable sera faible. Les compacts numériques, appareils bridges et smartphones possèdent généralement des capteurs de très petites tailles. Les Reflex utilisent par contre des capteurs beaucoup plus grands dont la taille démarre à l’APS-C (14 x 22 mm, soit 27 mm de diagonale) et monte jusqu’au Plein Format (baptisé également Full Frame, soit 24 x 36 mm ou 43 mm).
Lorsqu’un capteur dépasse cette taille, on parle alors d’appareil Moyen-Format. On comprendra donc aisément qu’à quantité de lumière égale, un capteur de compact disposant d’une surface de 40 mm² sera beaucoup moins sensible qu’un modèle APS-C de Reflex, qui atteint les 329 mm², soit 7x plus.
Mais la taille ne fait pas tout car à surface identique, on peut retrouver différentes résolutions, tout comme sur un moniteur de PC : 24 pouces n’indique que la taille de la diagonale, la résolution maximale pouvant varier d’un écran à l’autre. Le capteur d’un appareil photographique étant capable d’accueillir beaucoup, beaucoup plus de pixels qu’un moniteur standard, on exprime sa résolution en mégapixels (millions de pixels).
Prenons par exemple 2 reflex possédant tous les deux un capteur APS-C d’une taille quasiment équivalente de 22,2 mm x 14,8 mm. Là où le premier dispose d’une résolution de 5196x3464, soit 18 mégapixels, le deuxième appareil pourra en afficher 5472×3648 soit environ 20 mégapixels. Outre la résolution de l’image, la différence se traduira dans la taille de l’image enregistrée.
Le capteur est, comme un processeur, un composant complexe à fabriquer.
Dans les faits, une très haute résolution est utile pour les photographes qui souhaitent faire des tirages grande taille de leurs clichés (supérieurs au format A4). L'ensemble des appareils photos numériques sont maintenant équipés de capteurs qui vont bien au-delà d'une utilisation classique.
Ainsi, la résolution des photos est amplement suffisante pour un développement de livre photo ou une impression standard en 10x15. Elle dépasse même la résolution des écrans d'ordinateurs. En revanche, un capteur avec une forte résolution permet de recadrer le cliché tout en gardant une définition utilisable, très utile en cas de défaut de cadrage.
Le format de fichier
Une fois que le processeur de l’appareil a converti le signal analogique du capteur en fichier numérique, l’image va alors être sauvegardée sur la carte mémoire. Il existe deux types de formats standards.
Le premier – et de loin le plus répandu – est le JPEG, sur lequel tous les paramètres de balance des blancs, de saturation, de contraste et autres modifications de l’image seront appliqués avant l’enregistrement. Le fichier sera également compressé de manière "destructive", c’est-à-dire avec perte d’informations, en fonction de la taille et du niveau de compression que vous aurez réglé dans les options.
L’autre format standard, particulièrement utilisé dans le haut de gamme, est le format RAW (littéralement "brut"). Toutes les données brutes du capteur sont sauvegardées sans appliquer aucun traitement, ni balance des blancs ni réglages de retouche d’image. Ce type de fichier est beaucoup plus volumineux puisqu’il contient toutes les informations de couleur de l’image. Ce volume de données va permettre de procéder à des retouches en postproduction beaucoup plus avancées qu’avec le JPG.
Mesure d'exposition
La façon dont l’appareil mesure l’exposition peut être changée par les réglages sur les reflex, mais aussi sur certains bridges, compacts et smartphones. Il existe en général trois modes de mesure, dont vous pourrez trouver les illustrations dans le manuel de votre appareil :
- La "Mesure Globale", qui sera utilisée par défaut. Avec ce mode, l’appareil effectue une mesure moyenne de la luminosité sur l’ensemble de l’image. Si une source très lumineuse se trouve dans un coin par exemple, le reste de la photo sera généralement sous-exposé.
- La "Mesure pondérée centrale". Elle consiste pour l’appareil à faire une nouvelle mesure sur l’ensemble de l’image, mais cette fois-ci en pondérant le centre de l’image (environ 15 % au centre), où le sujet est censé se trouver. Le résultat sera meilleur qu’avec la mesure globale dans le cas de la scène précédente, mais pas si vous prenez une bougie au centre d’un gâteau d’anniversaire par exemple.
- La "Mesure Spot". Elle doit être réservée à un public averti puisqu’il s’agit cette fois de mesurer la quantité de lumière uniquement dans une portion de 5 à 7 % de l’image correspondant en général au centre, voire parfois au collimateur d’autofocus principal.
P.A.S.M
Parlons maintenant des autres réglages les plus importants qui sont accessibles (ou non) sous trois modes : le tout automatique "A", les modes "S" ("scènes") et les modes semi-automatiques "P" / manuels "M".
Pour le mode tout automatique (représenté en général par un carré vert), inutile d'entrer dans le détail, l’appareil fait tout le travail (exposition, vitesse d’obturation). Le résultat est garanti, mais l’image gagnera en intensité si vous prenez le temps de quelques réglages.
Les modes "scènes" qu’on retrouve sur la quasi-totalité des compacts, boitiers hybrides, bridges et même de certains reflex vont déjà améliorer considérablement la qualité de la photo, puisqu’on indique au moins à l’appareil le type de condition dans lequel se déroule la prise de vue.
Celui-ci va alors appliquer un préréglage qu’il va ajuster pour que l’exposition et la balance des blancs soient correctes. On pourra ainsi indiquer une photo de type "sport", où la vitesse sera la priorité de l’appareil pour bien saisir l’instant, ou encore une photo de type "portrait", où l’important sera la profondeur de champ et la netteté des visages.
Enfin, il nous reste les modes semi-automatiques et le mode manuel. On retrouve en général trois modes semi-automatiques (P, Av, Tv chez Canon et P, A, S chez Nikon) que nous allons détailler ici :
- Le mode "P", ou Programme, va choisir le meilleur rapport ouverture/temps d’obturation pour votre prise de vue et vous laisser le choix sur le reste des réglages, par exemple les collimateurs d’autofocus, le mode rafale ou non, la sensibilité ISO ou encore la balance des blancs. Ce mode est plutôt indiqué pour les débutants puisqu’il vous assure une prise de vue correctement exposée, et vous permet de changer des réglages importants pour votre cliché.
- Le mode "Priorité Vitesse" (S / Tv) va vous permettre d’indiquer à l’appareil, en plus des réglages précédents, la vitesse à laquelle vous souhaitez prendre votre photo. Le boîtier calculera ensuite l’ouverture nécessaire à votre prise de vue, et vous indiquera que la photo sera sous-exposée si vous lui demandez une vitesse trop élevée. Ce mode est très utilisé lorsque vous souhaitez figer un sportif ou un animal dans la précipitation.
- Le mode "Priorité Ouverture" (A / Av) permet le réglage inverse : on choisit le réglage d’ouverture et l’appareil va calculer la vitesse idéale pour avoir une exposition correcte. L’intérêt est d’obtenir des photos plus "artistiques" via une utilisation mieux contrôlée de la profondeur de champ, au détriment du temps d’exposition.
Ce mode est en général le plus utilisé par beaucoup de photographes, car l’ouverture est déterminante dans le style que l’on veut appliquer à sa photo. En portrait, on va favoriser des ouvertures en dessous de f/4, en paysage des ouvertures entre f/8 et f/11 et parfois des ouvertures entre f/16 et f/32 pour des cas spéciaux comme des effets de filé ou des photos de nuit à très longue durée d’exposition.
Il existe ensuite un mode Manuel qui vous permet de changer tous les réglages à votre guise. L’appareil indiquera seulement la position du témoin d’exposition, vous informant de la quantité de lumière qui rentre dans l’appareil, mais n’effectuera aucune modification, contrairement aux autres modes. Ce mode est à utiliser une fois que vous aurez une certaine expérience avec votre appareil, et que vous savez sur quel paramètre influer de manière à corriger votre cliché raté. Vous devrez configurer l’ouverture, la sensibilité et la vitesse d’obturation, au minimum.
Composition et cadrage
La différence la plus flagrante entre le cliché d’un débutant et celui d’un photographe plus expérimenté sera l’utilisation du centre de l’image. Le réflexe lorsqu’on débute est de centrer le sujet ou l’objet qu’on prend en photo, voire – pire encore – de centrer l’horizon du paysage vide qu’on est en train de prendre.
Le centrage est considéré comme "normal" lorsque vous prenez en photo un sujet qui se déplace vers vous en ligne droite (par exemple un sprinter qui fonce vers vous, ou une voiture), mais uniquement dans ce cas-là. L’autre notion fondamentale est simple : il faut un sujet ! Cela paraît évident, mais c’est souvent ce qui pèche dans les photos amateurs : on ne sait pas où poser l’œil sur la photo et on se perd dans des détails inutiles.
Il faut toujours garder en mémoire la fameuse règle des tiers, qui permet de composer une photo de manière correcte dans beaucoup de cas. Pour cela, il suffit de procéder à un découpage de l’image en trois parties verticales et horizontales (vous avez d’ailleurs à ce sujet souvent une grille qu’il est possible d’afficher sur le verre de visée ou sur l’écran LCD). Placer le sujet sur l’une des quatre intersections de ces découpages permettra de dynamiser l’image et de donner une perspective à celui qui regarde la photo. C’est aussi simple que cela.
Le corollaire de cette règle est de réserver les 2/3 de la photo restante au déplacement du sujet ou à la direction de son regard. Par exemple, un véhicule qui se déplace vers la gauche sera à placer dans un des tiers de la partie droite pour donner l’impression qu’on lui laisse la majorité de l’espace pour continuer à avancer. À vos marques ! Prêt ? Photographiez !
Les marques tendances d'appareils photo