Fil et sans-fil, les branchements possibles
Schématiquement, deux types de branchement coexistent : filaire et sans-fil. Au-delà de cette compartimentation basique, il est pertinent de décrire quelques subtilités.
La liaison filaire
Les puristes ne jurent que par le casque filaire, car elle est moins sensible aux perturbations électromagnétiques. En pratique, c'est un double fil de cuivre gainé qui achemine le signal électrique de la source musicale au casque. La longueur totale du câble varie environ entre 1 et 3 mètres, les câbles les plus longs étant réservés aux casques de salon.
La qualité du matériau intervient dans l'intégrité du signal transmis, même si le résultat n'est audible que dans un écosystème musical (ampli, source...) au top des performances. Le cuivre OFC (Oxygen Free Copper), désoxygéné et très pur, se standardise sur le milieu de gamme. Le cuivre PC-OCC (Pure Copper Ohno Continuous Crystal), pur à 99,999 %, monocristallin et sans oxygène, possède une meilleure conductivité et, de fait, diminue les pertes et distorsions du signal original.
Un câble en Y désigne un câble séparé dont les deux parties rejoignent chaque écouteur. Il est apprécié par les perfectionnistes qui craignent le passage d'un fil dans l'arceau : cette longueur supplémentaire accroît la résistivité et peut se traduire par un signal détérioré pour l'un des deux écouteurs. Une différence infime qui n'est perçue que par les ouïes surentraînées.
Enfin, il existe majoritairement deux types d'embouts, parfois plaqués or pour empêcher leur oxydation : la prise jack standard de 6.35 mm de diamètre et la prise minijack de 3.5 mm. On trouve la première sur les casques de salon, la seconde sur les casques nomades, mais ce n'est pas une vérité absolue. La conversion de l'une à l'autre requiert un adaptateur. Un couplage à éviter dans la mesure du possible, car il peut entraîner une légère dégradation du signal.
Nos astuces
L'aspect du câble donne quelques indications sur sa qualité, mais il a aussi un impact sur l'ergonomie. Un câble est donc droit, plat ou spiralé (ou torsadé). Le premier est de loin le plus répandu. Les casques d'entrée de gamme qui en sont presque tous équipés sont généralement pénalisés par un câble fin et plastifié qui a tendance à s'emmêler et même à rompre. Une gaine tressée est plus rigide et s'entortille nettement moins. C'est aussi un des avantages des câbles plats. À contrario, ils sont plus lourds que la moyenne et leur frottement sur les vêtements devient gênant dans le cadre d'une pratique sportive. Il y a débat sur leur intérêt : certains aiment leur longueur qui s'adapte à la distance voulue ; d'autres détestent leur poids et la tension qu'ils exercent.
Le Bluetooth et la liaison sans fil
Un casque sans fil apporte une certaine liberté de mouvement, comme la possibilité d'écouter de la musique à distance de la chaîne hifi. Autre point fort : le câble ne risque plus de créer des nœuds !
Il existe plusieurs technologies concurrentes, qui présentent chacune leurs avantages et leurs inconvénients.
Le Bluetooth : un casque Bluetooth est conçu d'origine pour communiquer avec les nombreux périphériques nomades compatibles : smartphone, ordinateur portable, etc. Mais il fonctionne tout à fait avec un PC de bureau, grâce à un transmetteur sous forme de clé USB, livrée ou optionnelle. Le fait que cette technologie soit un standard quasi généralisé est un point fort indéniable.
Et, contrairement à une simple oreillette, un casque Bluetooth est étudié pour la reproduction musicale et respecte le profil AD2P (Advanced Audio Distribution Profile). Enfin, il peut faire office de kit mains libres et comporte donc un micro, souvent invisible, et une série de commandes pour notamment prendre un appel et contrôler la lecture musicale. C'est aujourd'hui la star des casques sportifs et nomades mais il sait aussi se montrer performant en indoor ! Notez également qu'il vaut mieux privilégier les casques compatibles avec le codec apt-X (qualité proche du CD) pour s'assurer d'un rendu acoustique optimal.
Les écouteurs True Wireless
Le couple smartphone - casque Bluetooth s’est même tellement répandu qu’Apple et d’a décidé de tirer un trait sur la liaison filaire sur son iPhone, dépourvu de prise jack, et de commercialiser ses AirPods. Et il n’est pas le seul ce qui a amené à la naissance d’une nouvelle famille de casque intra-auriculaires Bluetooth ultra discrète, à l’appellation marketing parlante : les écouteurs True Wireless. Comme leur nom l’indique, ils sont donc totalement libérés de tout fil et chaque écouteur dispose donc d’une batterie et d’un ampli qui lui sont propres. Mais il y a un « maitre » qui reçoit le signal audio et le dispatche à son « esclave » : ce genre de casque peut donc être soumis à des pertes de connexion. Pour les sportifs, à réduction de bruit, avec micro, etc., les True Wireless se déclinent désormais pour tous les usages.
L'infrarouge : c'est une technologie exclusivement employée pour transmettre le son de la TV, en mono ou en stéréo. L'émetteur se branche alors sur la sortie casque de la TV ou de l'ampli. La portée n'est que d'une dizaine de mètres, mais ce n'est pas un gros préjudice car l'utilisateur est censé rester devant son écran. Il s'agit d'un signal très directif, donc susceptible d'être bloqué par le moindre obstacle, même une feuille de papier.
L'UHF : ou Ultra Haute Fréquence. Un casque UHF communique avec son propre transmetteur, branché à la sortie d'un ampli ou d'un lecteur Blu-Ray. Il peut faire double emploi : télévision/cinéma et musique. Quelques modèles s'adressent clairement aux cinéphiles et leur offrent du son « Surround », qui peut simuler jusqu'à 7 haut-parleurs (7.1).
Deux gammes de fréquences sont exploitées : 863-865 MHz (appelé souvent FM même si ça n'a rien à voir avec la radio FM) ou 2.4 GHz. Dans le premier cas, la transmission est analogique donc sensible aux interférences. Dans le second, elle est numérique, donc moins sensible aux interférences, et fait parfois appel à la technologie sans compression Kleer (répandue chez Sennheiser par exemple). Les portées annoncées, de l'ordre d'une centaine de mètres, ne sont vérifiées qu'en champ libre. En intérieur, à cause des cloisons, elles sont très optimistes. La connectique du transmetteur comprend deux entrées RCA G/D et/ou une minijack, voire une entrée numérique pour les casques voués au Home CinemaHome-Cinéma.
Nos astuces
Qui dit casque sans fil dit source d'énergie autonome logée dans un écouteur. Celle-ci prend l'aspect d'une mini-batterie au format propriétaire ou d'un jeu de deux piles AAA rechargeables. L'autonomie se situe entre 10 et 20 heures. Pour les casques de salon, la recharge s'effectue une fois le casque posé sur son berceau, par contact électrique voire induction. Les casques nomades de type Bluetooth peuvent se recharger via un adaptateur secteur ou le port USB d'un ordinateur. Enfin, certains casques gaming sans fil disposent d'un port micro-USB permettant de le recharger tout en jouant. Le rechargement classique, quant à lui, se fait généralement via une base qui fait également office de support.
La connexion USB
Ce type de connectique est réservé aux casques pour ordinateur, les casques de bureautique, mais surtout les casques de jeux. Même si ces modèles disposent de sorties classiques (1x3.5mm, 2x3.5mm voire 4x3.5mm ou 5x3.5mm pour les plus haut de gamme), ils peuvent disposer d'adaptateurs USB (fournis) qui permettent une spatialisation du son lorsqu'ils ne sont pas nativement en 5.1 ou 7.1. Le résultat est un rendu multi-canal à un prix abordable (à partir de 35€ environ).
D'autres casques intègrent directement une sortie en USB et n'ont pas les classiques connecteurs audio et micro en jack 3.5mm. Il s'agit le plus souvent de casques haut de gamme qui produisent un rendu sonore de précision. Grâce à ce port USB, certains de ces casques sont alors multiplateformes, et par conséquent compatibles sur les consoles HD (Xbox One et PS4).
Pour ce qui est des casques gaming sans fil, ils seront automatiquement branchés en USB via leur base de synchronisation ou leur support de chargement.
